(musique)Guinguettes nomadesles petits bals au bord de l’eau
Parcours culturel et artistique
Protagonistes du projet
- Le Hall de la chanson
- Des chorales des collèges et des lycées
- Le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (élèves musiciens et élèves danseurs)
- Le TEC, Théâtre-école des répertoires de la chanson (étudiants musiciens et étudiants interprètes).
Présentation
Ce nouveau parcours d’enseignement artistique et culturel interdisciplinaire (musique-danse-histoire) est proposé aux enseignants de l’académie de Créteil par le Hall de la chanson – Centre national du patrimoine de la chanson.
Il vise à réunir autour de dix chansons des années 1930 aux années 1980 évoquant l’univers des guinguettes des bords de Marne ou de Seine et l’univers du répertoire du bal, une chorale de 100 à 150 élèves (soit 4 à 6 petites chorales), un groupe de danseurs et un petit orchestre de jeunes musiciens du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris et d’élèves du Théâtre-école des répertoires de la chanson (Hall de la chanson).
Ce projet artistique et culturel propose d’explorer l’univers des « guinguettes », leur histoire et leurs répertoires. Une guinguette est, dès la seconde moitié du XIXe siècle, un lieu de divertissement, en banlieue parisienne, officiant aussi comme bistrot-restaurant. Ce lieu de rencontre, de plaisir où la musique, les chansons et les danses de bal se mêlent, a été maintes fois représenté par les peintres impressionnistes notamment. Le projet permet donc de croiser plusieurs disciplines (danse, musique et chanson) mais aussi plusieurs périodes et styles musicaux, du succès de Damia La Guinguette a fermé ses volets à Tombé pour la France d’Étienne Daho, en passant par le poétique Doux caboulot du répertoire de Marie Dubas et la chanson interprétée par Gabin dans le film La Belle équipe de Jean Duvivier (Quand on s’promène au bord de l’eau)…
Guinguettes nomades se situe sur la lancée du Grand Bal Modern Style qui a réuni en 2018 au Zénith Paris - La Villette plus de 400 collégiens en tout, principalement de l’académie de Créteil. Autour d’une dizaine de chansons de la Belle Époque, cette restitution grand format a pris la forme d’un grand bal-concert faisant danser plus de 2000 personnes.
Pour en visionner des extraits (YouTube)
Les chansons seront cette fois encore associées à des danses. L’histoire même de la chanson, depuis des siècles, se classe en rythme de danse et de ce fait se transmet physiquement. Chansons, musiques et danses seront en particulier portées par l’accordéon, cet instrument nomade à redécouvrir qui sera au centre d’un orchestre alliant instruments de jazz et de musique du monde. Elles seront ici une fois encore, revisitées pour des oreilles et les corps de notre temps, c’est-à-dire réarrangées, pour une chorale de collégiens et un petit orchestre de jeunes musiciens du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris et d’élèves du Théâtre-école du Hall de la chanson, et mises en danses pour être transmises au public lors de la présentation finale par les élèves eux-mêmes.
Ce projet a encore une fois pour principe de proposer à la jeunesse de mener la danse, en restituant les trésors patrimoniaux insoupçonnés des répertoires du bal guinguette : chansons célèbres ou injustement oubliées, chansons enfouies. Le cercle ou la piste, de la ronde villageoise aux chansons d’Eddy de Pretto évoquant la piste de danse, hante l’imaginaire des différentes générations, encore plus depuis deux siècles où s’est répandu la pratique populaire du bal, aussi bien à la campagne qu’en ville.
Nous avons le souhait cette année de continuer à explorer la thématique du bal populaire. Après les années 1900, nous nous consacrerons à un corpus de chansons du XXe siècle auxquelles sont assorties des chorégraphies contemporaines à transmettre au public. Évidemment nous aborderons ce qu’ont représenté les guinguettes des bords de Marne et de Seine qui savaient en leur temps déjà mêler des publics de toutes origines sociales et culturelles : Italiens, Auvergnats, Gitans, juifs de l’Est et toutes les autres populations de Paris et de l’Ile-de-France. Adeptes de la revisite, de la transposition et de l’arrangement, si notre projet est appuyé sur la notion de patrimoine, nous aurons soin d’éveiller l’esprit d’interprétation contemporaine et de création des élèves.
Déroulé et mise en œuvre
- Fin juin 2019 : livraison des partitions avec support audio, et des chorégraphies (filmées) et présentation du projet aux enseignants
- Fin septembre 2019 : réunion initiale des participants (agenda, échanges, aspects logistiques)
- Début octobre : début du travail avec les enseignants et les intervenants
- Début novembre : une journée et demie de formation des professeurs et encadrants du projet (contexte historique, géographique, déchiffrage des musiques et des danses, iconographie picturale)
- Mars 2020 : répétition chœurs 1 (+ spectacle-conférence chanté au Hall de la chanson)
- Avril 2020 : répétition danseurs à La Villette
- Mai 2020 : répétition générale
- Fin mai 2020 : restitution sur une piste à géométrie variable qui permettrait la tenue de ce bal en différents lieux intérieurs et extérieurs à La Villette, à Nogent-sur-Marne ou sur d’autres sites emblématiques du divertissement artistique populaire au bord de l’eau
- Fin juin 2020 : apéro-bilan au Hall de la chanson
Projet pédagogique
- Initiation pratique au patrimoine de la chanson et à la création de danses contemporaines et traditionnelles
- Sensibilisation à l’histoire des musiques populaires dans leur dimension interculturelle, sociologique et historique en Ile-de-France
- Travail du chœur et de la danse
- Participation à un projet interdisciplinaire et interacadémique encadré par des artistes et des professeurs
- Rencontres actives de jeunes artistes en formation supérieure à la Villette (Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, Théâtre-école des répertoires de la chanson).
Répertoire
(Nota : aucune chorale n’est tenue de travailler l’intégralité de ce programme)
- La foule (musique : Ángel Cabral / paroles : Michel Rivgauche)
- Quand on s’promène au bord de l’eau (musique : Maurice Yvain / paroles : Julien Duvivier)
- Ça s’est passé un dimanche (paroles : Jean Boyer / musique : Georges Van Parys, 1939)
- Le doux caboulot (paroles : Francis Carco / musique : Jacques Larmanjat)
- À Paris dans chaque faubourg (musique : Maurice Jaubert / paroles : René Clair)
- La guinguette a fermé ses volets (musique : Léon Montagne / paroles : Georges Zwingel, 1934)
- La java d’un sou (paroles : Eugénie Doumayrou / musique : Jacqueline Schiffmann)
- J’m’en fous pas mal (paroles et musique : Michel Emer)
- Tombé pour la France (paroles : Étienne Daho / musique : Arnold Turboust)
- Depuis que les bals sont fermés (paroles : Rachel Thoreau / musique : Vincent Scotto)
Le Hall de la chanson, unique « centre national du patrimoine de la chanson, des variétés et des musiques actuelles » à ce jour, est né en 1990. Sans murs, il avait d’abord agi à travers ses productions multimédias, ses spectacles et des actions de tourisme culturel. Il dispose depuis 2013 d’un théâtre dans le parc de La Villette où il développe des créations de spectacles, des actions de formation et des événements, en partenariat avec la Cité de la musique, la Bibliothèque nationale de France, le Conservatoire national supérieur d’art dramatique, le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, le ministère de l’Éducation nationale, la Délégation à la langue française et aux langues de France (plus ponctuellement : Marseille-Provence 2013, le Mucem, le Musée dauphinois en Isère, le Pôle Sup’93 d’Aubervilliers, et bien d’autres).
Sa mission centrale est de sauver de l’oubli ou de l’obsolescence les œuvres de chanson. Elle s’organise autour d’une activité de recherche, de création et de transmission – tant formation professionnelle d’artistes et de formateurs qu’éducation artistique et culturelle. Fort de ses savoir-faire en matière de recherche et de valorisation de répertoires divers de la chanson, le Hall depuis quelques années déjà fait école, à travers ses nombreux spectacles qui forment un répertoire, à travers ses cours (notamment avec ces deux institutions importantes que sont le Conservatoire national supérieur d’art dramatique et le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris), ses ateliers, ses colloques et conférences chantés, ses journées de formation (notamment en direction des enseignants de l’éducation nationale, au plan national ou au niveau des académies), ses actions culturelles (scolaires ou pour d’autres publics).
Plus qu’un simple savoir historique, le savoir-faire pédagogique du Hall de la chanson est désormais reconnu et incontesté. Après bientôt dix ans de formation de jeunes artistes comédiens-chanteurs (les artistes du Hall de la chanson ont formé à l’interprétation de chansons du patrimoine plus de deux cents jeunes comédiennes et comédiens du Conservatoire national supérieur d’art dramatique) et d’accompagnateurs arrangeurs, ceci en lien partenarial avec les conservatoires nationaux respectifs d’art dramatique et de musique et de danse, le Hall de la chanson dans le cadre de sa mission de valorisation des répertoires patrimoniaux de la chanson a ajouté à la rentrée 2018 à son activité de théâtre celle d’un volet complet de formation supérieure qui participe directement à sa mission de transmission des répertoires aux publics, soutenue par la force publique.
Il est subventionné par le ministère de la Culture et la Sacem et aidé pour son équipement scénique par l’Établissement public du parc et de la grande halle de la Villette et la Comédie-Française. La SPEDIDAM lui apporte son soutien pour ses actions de formations supérieures, le label Rue du Conservatoire également.
Contacts
- Ivain Dufaux, professeur relais au Hall de la chanson pour l’académie de Créteil :
- Olivier Hussenet, directeur-adjoint du Hall de la chanson :